Terrain en Basse Normandie

J'ai pas mal vogué sur le forum, beaucoup d'entre vous disent qu'il faut 1000 m2 pour nourrir correctement un ouessant,

Ma question est la suivante :

J'ai 1700 m2 de belle prairie à proposer à deux agnelles et un bélier, découpé en trois parcelles, situé en Basse Normandie (printemps pluvieux et tardif, été plutôt chaud et verdoyant, l'automne sous des trombes d'eau et l'hiver plutôt sec).

Est ce que vous pensez que cela est suffisant, en sachant que je pensais faire tourner les oies après ou avant les moutons?

Je compte m'attaquer à l'installation des clôtures dans le mois à venir, je compte parquer mon couple d'oie avant le mois de février car le jars est plutôt sanguin pendant la période de reproduction et j'aimerais bien épargner mes poules de son "mauvais caractère" du moment.

Merci.

J'aurais tendance à dire que non, ça n'est pas assez.
J'ai 3000 m2 en Bretagne, partagé entre moutons (Un mâle plus deux ou trois femelles suivant les années plus agneaux) et poules/canards, et ça suffit tout juste (ils ont du foin en complément pour les périodes d'herbe rase).
Mine de rien, la basse-cour ça bouffe de l'herbe (surtout les oies d'après mon expérience, c'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté), et ça fait moins à manger pour les moutons.

L'idéal est de commencer avec peu d'animaux sur le terrain et d'augmenter au fur et à mesure jusqu'à trouver le bon ratio.

Je suis de l'avis d'Haggis, ça risque de faire juste. au-delà du fait de tout brouter trop rapidement, ils risquent de trop "tirer" sur les ressources du terrain. pour deux moutons ce serait parfait, mais avec plus, tu risques d'avoir des difficultés dans le futur !

Merci pour vos réponses, cela éclaire ma lanterne.

J'ai préféré vous poser la question car j'ai parlé avec une éleveuse de poneys qui m'expliquer que dans les prés par chez nous l'herbe était très voire trop riche pour les équidés, et je me suis demandé si cela était pas le cas pour des ovins, c'est pour cela que je suis partie pour une surface de 1700 m2.

Je peux agrandir la surface mais ça reste a voir... "c'est en pourparler avec Monsieur".

Haggis, tu notes que tu complémentes avec du foin l'hiver, je comptais le faire je pense que de l’aliment dit sec est bon pour le transit et permet à la pâture de se régénérer.

Vous avez raison quand vous dites de commençer avec un petit effectif, soit deux moutons, mais niveau comportement, le faite être seulement deux ne les rends pas plus farouche ou stressés ?

fermette a écrit:

Vous avez raison quand vous dites de commençer avec un petit effectif, soit deux moutons, mais niveau comportement, le faite être seulement deux ne les rends pas plus farouche ou stressés ?

Non non, c'est la solitude qui les stresse. si ils sont deux, aucun souci.

De nature, le ouessant est un peu farouche, mais en passant du temps avec eux ils s’habitueront à toi. Mais ne t'attend cependant pas à les voir t'approcher comme le feraient des chèvres !

Pour ce qui est de la surface, on donne ici un ordre de grandeur, car cela fluctue terriblement d'une région à une autre, selon le climat, la nature des sols et les années... Ensuite, il faut aussi réfléchir au devenir du couple de départ qui produira un agneau, que vous voudrez sans doute conserver, d'autant plus s'il s'agit d'une agnelle... Pour ce qui est du côté farouche des Ouessant, j'émets des réserves, Jul&noue... Je pense que tout est question de personne et de pratique d'élevage... Des animaux que tu as vu naître et qui se sont habitués à te côtoyer au quotidien, ne seront pas farouches, mais familiers au point de se laisser caresser, de venir manger dans ta main... Bien évidemment, j'évoque là ma relation à mes jeunes agnelles. Car, je ne cherche pas à être proche de mes jeunes mâles de l'année, pour éviter de devenir leur copain de jeux (de cornes). Ensuite, cette proximité avec les jeunes peut perdurer à condition de l'entretenir...

Thomas, tu as tout à fait raison sur les différentes "relations" qu'on peut entretenir avec les animaux.

J'élève des truies de l'âge de deux mois jusqu'à douze mois, et même si c'est pour notre consommation, combien de paysans du coin qui élèvent aussi des cochons sont surpris de voir que je peux rentrer sans souci dans leur parc et surtout que dès que je pose la main sur leur tête elles se couchent sur le flan, et c'est parti pour un quart d'heure de câlins sur le bidou.

Si on prends le temps de les comprendre et surtout on les respecte, ils nous le rendent bien, à leur manière bien sûr !
Mais je ne m'avance pas avec les moutons, je ne connais pas, on verra...

jul&noue, je te parlais du nombre car je pensais que plus le troupeau est important mieux ils se sentent.

Thomas a écrit:

familiers au point de se laisser caresser, de venir manger dans ta main...  

Chez moi, la proximité est toute relative,
Ce sont toujours eux qui décident, de venir manger dans ma main, de marcher contre ma jambe quand nous sommes en chemin vers un autre endroit, de venir s'intéresser de tout près à ce que je suis en train de faire, etc...
Mais pas question que j'avance la main, on dirait qu'ils ont des antennes partout autour d'eux, je me demande parfois s'ils ont intégré que cette main au bout de ce bras fait partie de ce même personnage qu'ils acceptent volontiers dans leur proche environnement...
Ou alors il ont associé le geste à l'idée d'être attrapés et de subir des choses dont ils n'ont pas envie.
J'en ai fini par avoir la quasi-certitude que les moutons n'ont aucun intérêt pour les caresses, au mieux quelques gratouilles mais sans réelle demande, pour ça, ils préfèrent les arbres, broussailles, coins de murs, dessous de charrettes, etc...

Donc, soit j'ai envie de me faire plaisir en les touchant, et en gros, ça les embête, soit je leur fais comprendre par ma retenue que je les respecte, et ça se passe de mieux en mieux... jusqu'à la prochaine manipulation obligatoire.