Je suis perché dans mon vieux prunier, occupé à éclaircir les branches. Derrière moi, le grillage qui me sépare du chemin...
D'un seul coup, des bêlements un tantinet ridicules s'élèvent. Je me retourne, c'est un gaillard d'une quarantaine d'année, muni de femme et enfant, qui s'exprime.
Il ne me calcule pas, pas de bonjour ni rien, mais il s'adresse à mon bélier, qui reste à distance.
“Ben, viens, abruti" !
Comme je suis un peu énervé par cette remarque pour le moins idiote, je lâche :
“Vous savez, il est loin d'être abruti ! en tout cas, sûrement moins que ceux qui le traitent d'abruti" !
Le gaillard me regarde, visiblement sans comprendre, rit un peu, et tourne le dos...
Je crois que je les collectionne, y'a pas à dire...