Lunatiques

Bonjour à tous,

Tout nouveau sur le forum car tout nouveau propriétaire d'un bélier et d'une brebis âgés de trois ans. Ils me semblent à l'aise sur un terrain de 1000 m².

J'aurai sûrement mille questions au fil des mois, mais tout d'abord, est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer leur attitude :

Lorsqu'ils sont arrivés chez moi, les premiers jours, Oswald (le bélier) venait tranquillement prendre des bouts de pain dans ma main tandis que Zénaïde se tenait prudemment en retrait.

Le week-end suivant (ils sont seuls la semaine, c'est peut-être important) je monte dans le jardin, impatient de les retrouver. Oswald était allongé au pied d'un arbre, ne bougeant pas à mon approche, j'ai eu un petit coup au cœur je ne le cache pas, mais il respirait, les yeux fermés, pionçant tranquillement. Ce n'est que lorsque je l'ai touché qu'il s'est redressé et est parti en trottinant pour se recoucher dix mètres plus loin et ainsi de suite durant un bon quart d'heure. J'ai laissé tombé mais j'étais un peu inquiet et je suis revenu une heure plus tard avec du pain, et là, impossible de le faire venir; il reste à distance en frottant ses cornes par terre et Zénaïde bien sûr le suit en brebis soumise... Et rebelote le week-end dernier...

D'où mes questions :
- est-ce qu'un mouton peut dormir profondément et ne pas sentir l'approche d'un intrus, et le fait qu'il se recouche veut-il simplement dire "fous moi la paix, je fais ma sieste" ?
- je ne suis à la campagne que le week-end, deviennent-il plus sauvages à force d'être seuls (je vais voir cet été, j'y serai beaucoup plus souvent).
- demain, il passent à la tondeuse et je me demande bien comment les attraper, s'ils ne viennent pas manger... pas envie de courir et de plaquer (pas bon pour leur stress, je suppose).

Merci de vos réponses.

"les premiers jours Oswald (le bélier) venait tranquillement prendre des bouts de pains dans ma main tandis que Zénaïde se tenait prudemment en retrait"."
=> les béliers sont souvent plus enclins à venir manger dans la main, les brebis elles, sont toujours plus en retrait. veille cependant à conserver tes distance avec lui, au risque, un jour, il n'ai plus aucune retenue envers toi et te charge sans scrupule !

"Ce n'est que lorsque je l'ai touché qu'il s'est redressé et est parti en trottinant pour se recoucher 10m plus loin et ainsi de suite durant un bon 1/4h [...] il reste à distance en frottant ses cornes par terre et Zénaïde bien sur le suit en brebis soumise."
=> il ne t'a pas entendu venir. peut être est ce dû simplement au fait qu'il dormait profondément, même si la plupart du temps les moutons ne dorment que sur une oreille et sont très à l'écoute d'un danger potentiel... bizarre... peut être que ton bélier est dur d'oreille !... je vais laisser les autres te répondre !
=> ta brebis n'est pas soumise, elle est grégaire, ce qui veut dire qu'elle préfère suivre son congénère plutôt que de venir te voir, toi "l'inconnu qu'elle ne connait pas et qui n'appartient pas à son monde"  
=> le frottage de cornes, ça peut aussi être une manière de te montrer qui est le patron, mais le mien le fait également quand il est embêtée par l'oestrose (de petites larves dans les narines)... là aussi je sèche et je laisse les autres te répondre !
 
"je ne suis à la campagne que le we, deviennent-il plus sauvages à force d'être seuls (je vais voir cet été, j'y serais beaucoup plus souvent..)"
=> ils ne deviendront pas plus sauvages car n'oublions pas que ce ne sont pas des animaux de compagnie qu'on éduque ! le moutons vit parfaitement bien sa vie sans notre présence, par ton absence tu auras simplement plus de mal à les imprégner de ta présence


"demain il passent à la tondeuse et je me demande bien comment les attraper, s'ils ne viennent pas manger... pas envie de courir et de plaquer (pas bon pour leur stress je suppose)."
=> si tu n'as pas réduit ton terrain en mettant un grillage provisoire (installé comme un entonnoir) tu vas certainement devoir leur courir après !

(ah oui, et une petite présentation serait la bienvenue dans la rubrique adéquate.   )

Aie avec toi un petit seau avec quelques graines quand tu leur rends visite. Au bout de quelque temps, le seul bruit des graines au fond du seau leur fera traverser le pré en courant !

Houlaaa, c'est le rendez-vous des visiteurs de 14 heures...


Juste une visite par semaine, c'est insuffisant pour conserver des relations proches avec des moutons d'Ouessant.
Avec d'autres animaux aussi, je suppose.

Maintenant, pour les attraper, il te reste l'idée du filet mobile (électrique mais non électrifié pour ce coup-là) que tu installes d'un bord à l'autre du parc et que tu déplaces piquet après piquet, jusqu'à diminuer suffisamment l'espace qui leur restera pour pouvoir les attraper sans courir.
Parce que courir après des ouessants dans un parc de 1000 m2... tu peux facilement imaginer qui sera épuisé le premier...

Avec les ouessants, il faut anticiper ces moments où il faudra les attraper, et aménager un jeu de  " clôtures, barrières, endroit où se trouve une gourmandise, et cabane " qui permettra de les coincer sans courir justement.

TOBY NOIR a écrit:

Aie avec toi un petit seau avec quelques graines quand tu leur rends visite. Au bout de quelque temps, le seul bruit des graines au fond du seau leur fera traverser le pré en courant !

Moi, je les ai habitués au sifflement : quand je vais les voir pour leur donner à manger, je les appelle en sifflant...

Du coup, il s ont associés l'idée sifflement = miam-miam.

Il me suffit maintenant de siffler pour les entendre bêler et arriver en cavalant...

Pour les attraper, avant que je ne modifie le grillage pour les enfermer, c'était une vrais galère, à tel point que le tondeur local s'est fabriqué un filet à moutons...

C'est comme un filet à papillons, mais adapté à la taille de nos bestioles...

J'avais bien sûr associé le port du seau à un claquement de langue... Maintenant, les deux font de l'effet, associés ou non. Bon, les grillages posés en forme de nasse sont efficaces aussi, quand le besoin se fait sentir de les regrouper.