Edelweiss, Eglantine, Mirabelle et Myrtille

"Bidibidibeeeeeeeee"

kanisha a écrit:

Merci Skrabsegal  
on apprend des choses    et à revenir à une question troublant pour nous sur ce forum ( désolée Rod d'avoir détourner ton fil)  y - a t- il un mot ou combinaison de mots  en breton qui pourrait  être utilisé pour le "noir faded - décoloré, modifié,  dilute, grise,  breton, français, et  ++"  on ne cherche peut être pas une traduction de la génétique  mais un mot à utiliser qui décrit la couleur  ou la toison?  

louet = gris

Bonjour à tous !

Ça fait quelque temps que je ne suis plus passé par ici, c'est l'occasion de donner quelques nouvelles
Tout le monde se porte bien !





































Je rencontre cependant un problème, et Ça ne sera une surprise pour personne, scénario connu, j'imagine. 

Edelweiss, mon gentil bélier de UN an et demi, proche de moi qui venait chercher ses friandises et aimait les grattouilles, ne peut plus me voir...
Cela à commencé en novembre quand ses TROIS brebis étaient en chaleurs.
Il me bloquait le passage en se mettant en travers, "grommelait", et puis un jour... BAM un gros coup de tête dans les fesses (j'étais malade, 38,5° de fièvre, tout faible... je reste convaincu que ce n'était pas un hasard).
Malgré la surprise, j'ai réagi de suite, pas forcément la bonne réaction peut-être, mais je l'ai attrapé et couché au sol et l'ai engueulé (c'est la réaction que j'avais gardé en tête de mes lectures à propos des béliers)...
CINQ minutes après, il a recommencé, dans la cuisse cette fois. J'ai boité pendant trois jours, et un gros bleu pendant dix jours...
Idem, je l'ai mis au sol et engueulé.
Mais ça n'avait pas l'air de l’impressionner, il s'est relevé sans aucune crainte de moi.

Finalement, le lendemain, j'y suis retourné avec une bouteille munie d'un petit trou dans le bouchon, remplie d'un mélange de vinaigre et eau.
Avec ça, j'arrivais à le garder à distance.

Mais le vinaigre, il s'en accommode avec le temps et je ne suis plus le bienvenu sur son terrain, pas même pour mettre le foin.
Je suis obligé de m'enfermer dans la bergerie, de contourner pour aller aux poules, il me bloque tout le temps le passage, et je sens qu'il en faut peu pour déclencher un coup.

Pour être honnête, je le sens dangereux et commence sérieusement à le craindre (l'inverse n'est pas vrai... il me considère comme un guignol, c'est certain).

D'après vous, est-ce que je peux espérer un retour à un caractère plus doux ?
Les chaleurs sont loin maintenant, et j'ai de moins en moins d'espoir qu'il redevienne un peu plus soft...

Je suis doucement en train de réfléchir à m'en séparer, même si je n'en suis pas encore là.

Avec les chiens, aucun soucis, ils se respectent entre eux et il ne semble pas avoir de problème avec eux.
C'est vraiment juste ma tronche qu'il ne peut plus voir...  

Je suis preneur de toutes idées qui pourraiet me permettre de continuer à cohabiter ensemble car mine de rien, j'y suis attaché...

Merci par avance !

Très belles photographies !

Je crois qu'un rendez-vous chez le vétérinaire s'impose... Après une petite opération, il redeviendra gentil... et tu pourras le garder chez toi.

leçon dur pour vous à apprendre mais en fait c'est edelweiss qui paye :-(

Toby noir a raison..

Quand je parle de m'en séparer, j'entends par là éventuellement le replacer.
Mais le replacer en sachant qu'il peut être dangereux... je ne me vois pas trop faire ça.
Donc, pour l'instant, j'en suis au stade où je prends conscience du problème sans avoir choisi une solution (et c'est pour ça que je vous fait part du problème, pour trouver des solutions ).

Une castration à l'âge de quasiment deux ans pourrait vraiment l'adoucir ?
C'est une option qui ne me poserait pas de problème.

Est-ce que parmi vous certains ont déjà eu recours à la castration d'un adulte et si oui, était-ce efficace d'un point de vue comportement ?

Je suis preneur de toutes idées ! Merci

Bonjour,

Oui, la seule solution durable est la castration, tous ceux qui l'ont fait ici sur le forum sont revenus témoigner que leur animal était redevenu fréquentable après un délai d'attente de quelques semaines.
Fais attention, TOUS les humains qui rentreront dans son parc seront chargés, y compris les enfants, de toute taille, ça peut être réellement dangereux.

Ne cherche pas à lui faire comprendre quoi que ce soit, c'est sans espoir, il ne fonctionne pas comme ça.

Pour le tenir à distance, il y a aussi la petite baguette agitée devant lui.
Tu peux aussi l'affronter en réceptionnant son coup contre le plat de ta semelle, je l'ai fait durant quelques mois, mais ça ne résout rien, même si juste après on se fait plaisir en lui envoyant un bon coup de pied dans son popotin enrobé de laine moelleuse.

Belles photos !

Castration. Pas d’intérêt à mon avis à garder entier un bélier devenu agressif (la sélection en mouton d'Ouessant ne devrait pas être réduite à une question de taille et de standard, le caractère est essentiel).

D'ici-là, une piste pour circuler dans l'enclos sans prendre un mauvais coup :
http://www.labergeriedines.com/lelevage/belier-frappeur-fonceur-douleurs/
(Je n'ai pas testé, pas eu l'occasion).

Prévoir aussi de séparer le bélier des brebis quand la mise-bas sera proche pour protéger les petits à naître. L'agressivité d'Edelweiss n'est peut-être dirigée que contre les humains, mais je pense que ça ne vaut pas le coup de prendre le moindre risque.

Mon Toby a été opéré à l'âge d'un an et demi, après qu'il m'ait fauché deux fois, et défoncé une barrière. Six mois après l'opération, il était devenu un gentil garçon.

marguerite a écrit:

Oui, la seule solution durable est la castration, tous ceux qui l'ont fait ici sur le forum sont revenus témoigner que leur animal était redevenu fréquentable après un délai d'attente de quelques semaines. Fais attention, TOUS les humains qui rentreront dans son parc seront chargés, y compris les enfants, de toute taille, ça peut être réellement dangereux.

Je ne suis pas pressé, donc si cela doit prendre plusieurs semaines pour qu'il redescende en pression, pas de soucis ca me va !
Pour le moment je n'autorise et n'emmène plus personne voir les moutons.
J'y vais toujours les jours en étant vigilant, mais il faut une vigilance sans faille !

marguerite a écrit:

Ne cherche pas à lui faire comprendre quoi que ce soit, c'est sans espoir, il ne fonctionne pas comme ça.

C'est ce que j'ai compris les deux fois où je l'ai retourné à terre.
Ca ne lui a fait ni chaud ni froid.
Du coup je m'étais rabattu sur le vinaigre pour le garder un peu à distance et avoir le temps de rentrer dans la bergerie, fermer la porte et remettre du foin.
Ensuite j'attends de la voir un peu loin pour en sortir.

marguerite a écrit:

Pour le tenir à distance, il y a aussi la petite baguette agitée devant lui.

Pas de risque qu'il y voit une provocation ?

marguerite a écrit:

Tu peux aussi l'affronter en réceptionnant son coup contre le plat de ta semelle, je l'ai fait durant quelques mois, mais ça ne résout rien, même si juste après on se fait plaisir en lui envoyant un bon coup de pied dans son popotin enrobé de laine moelleuse.

C'est pas très instinctif comme réaction chez moi.
Je vais donc continuer avec mon vinaigre, et une petite discussion avec la véto ce weekend !

Nesta, je suis pleinement d'accord concernant la sélection. Même si je reste convaincu que le tempérament est propre à l'individu et non pas génétique.
L'agressivité peut effectivement avoir une part de génétique.

Pourtant, je ne pourrais pas qualifier Edelweiss d'agressif.
J'ai l'impression que ca reste encore du domaine de la communication et une forme de protection.

J'ai tout sous vidéo-surveillance. Je ne l'ai jamais vu charger une de ses brebis.
La seule chose que je l'ai vu charger à part moi, c'était une vieille souche d'arbre.
C'était le gros pic au niveau des chaleurs des brebis, et j'étais de l'autre côté du grillage.
Je pense qu'il a redirigé sur la souche ce qui m'étais destiné à la base...

TOBY NOIR, merci, ca me conforte dans l'idée de la castration.
Sais-tu quelle technique a été utilisée, et te souviens-tu du coût ?

Merci à tous pour vos conseils !

Bon du coup je vous mets la vidéo des deux charges que je me suis prise.
Je vous redonne le contexte: moi 38.5° de fièvre, je vais donner du foin aux moots, nettoyer le poulailler et là... BAM première charge.
Je n'ai pas eu mal, mais j'ai voulu marquer le coup en le mettant à terre et une bonne engueulade.
L'idée c'était de lui faire peur (bon... ca a du le faire marrer en fait qu'un clown lui fasse faire une roulade )

Seconde charge, là j'ai morflé et j'ai eu super mal avec un gros bleu...

Oui, opération sous anesthésie générale, 70 euros.
La clinique m'avait donné un petit cachet que j'ai donné à l'animal avant de le prendre dans la voiture. Le voyage s'est ainsi passé sans problème. Au retour, une journée dans un endroit propre, isolé, pour récupérer. Le lendemain, il n'y paraissait plus. Bien sûr, les effets ne sont pas instantanés, ils faut que les hormones s'évacuent.

Hello

Je suis déçue... Je suivais avec interêt ton expérience. Je pensais qu'avec peu de moutons (et donc beaucoup de contacts)  et une approche éthologique tu parviendrais à éviter tout ce que les expérimentés du forum prédisaient: "Quand on copine avec un bélier, ça finit toujours mal". Pas de solution pour le bélier, de l'arnica pour toi
Mon chouky tout chouky a été castré chez le vétérinaire  à six mois,  avec anesthésie générale et bistouri, comme un gros chien. Il a du déguster quelques jours, mais rapidement tout est rentré dans l'ordre. Je l'ai fait castrer car je ne voulais pas le vendre, ni vendre les brebis, je ne voulais pas d'agneaux non plus (il n'y avait donc pas trop de solution ), ni recevoir de coups de corne, ni que les autres personnes amenées à le fréquenter soient en danger. Il était tout chouky avant la castration et l'est resté.
Bon courage, et merci pour ces belles photos. @+.

C'est aussi une déception pour moi, mais je relativise.
Tout le monde se porte bien, tout le monde cohabite bien... hormis Edelweiss avec moi

Mais je ne lui en veux pas, il devient ce qu'il était censé devenir: un bélier.
Et lorsque je vais chez les moutons, j'ai toujours les brebis qui accourent vers moi. Seul souci, ça ne plaît pas à Edelweiss.
Je vais donc tricher un peu et passer par la castration pour retrouver un peu ce que j'ai connu pendant un an et demi, à savoir des "moutons de compagnie".

Ça reste une forme d'échec pour moi, mais ça n'est qu'un échec partiel.
Je suis tout de même content du niveau de cohabitation auquel tout le monde est arrivé.
Tout ne peut pas être parfait, mais c'est vrai que je n'imaginais pas que le problème se situerait à ce niveau, entre mon bélier et moi. 

Au fait, Rûd : Fort d'une expérience malheureuse : Ne jamais saisir brusquement le bélier par les cornes, du moins, ne jamais lui imposer une rotation trop forte du cou, sous peine d'une syncope... Je ne sais plus quel ami du Mouton d'Ouessant vétérinaire nous l'avait fort bien expliqué. (Irrigation du cerveau). Le bélier est très puissant de cette partie du corps, mais très faible en cas de rotation exagérée.

"Nesta, je suis pleinement d'accord concernant la sélection. Même si je reste convaincu que le tempérament est propre à l'individu et non pas génétique".
J'ai dans ma troupe plusieurs générations de différentes lignées, et clairement, il y a des traits de caractère qui se transmettent à la descendance.

"L'agressivité peut effectivement avoir une part de génétique".
Oui. Surtout en ce qui concerne les animaux devenus agressifs sans que l'homme ne soit intervenu dans le processus.
Dans le cas présent, ce sont les relations humain/bélier qui sont en cause, selon le principe suivant : si tu traites ton bélier comme un copain, il te traitera comme un bélier.
Mais on peut encore faire intervenir la sélection, parce que garder en l'état un bélier agressif peut donner de mauvaises idées aux éventuels autres béliers du groupe.

"Pourtant, je ne pourrais pas qualifier Edelweiss d'agressif.
J'ai l'impression que ca reste encore du domaine de la communication et une forme de protection".
Agressivité = tendance à s'opposer avec violence, à attaquer. Ce qui n'est pas contradictoire avec le fait que effectivement c'est une forme de communication, mais normalement réservée aux rapports entre béliers.

r0d a écrit:

Mais je ne lui en veux pas, il devient ce qu'il était censé devenir: un bélier.

Non. Il était éventuellement destiné à envoyer des coups de boule à ses congénères, notamment en période de reproduction. Mais certainement pas à faire de même avec les humains.
En une vingtaine d'années passées à côtoyer des Ouessant, je connais un seul cas de bélier devenu agressif sans raison apparente. Tous les autres béliers que j'ai vu passer (et j'en ai presque toujours eu plusieurs à la fois) étaient très calmes avec l'humain, même en période de chaleurs des brebis.
Donc non, les béliers Ouessant ne sont généralement pas agressifs par essence avec les personnes ; c'est plutôt le traitement comme animaux de compagnie que trop de gens leur réservent qui transforme la nature des relations.

Faut comprendre que l'agressivité d'un bélier n'est pas un comportement anormal... c'est normal pour un bélier.   Dans la nature les béliers ne fonce pas contre  animaux d'autres espèces (sauf s'il est sous attaque)  mais  avec d'autres béliers... à réfléchir...

kanisha a écrit:

Faut comprendre que l'agressivité d'un bélier n'est pas un comportement anormal... c'est normal pour un bélier.   Dans la nature les béliers ne fonce pas contre  animaux d'autres espèces (sauf s'il est sous attaque)  mais  avec d'autres béliers... à réfléchir...

Voilà. Je crois qu'on dit à peu près la même chose toutes les deux : les béliers sont souvent bagarreurs entre eux et c'est normal ; ils ne le sont pas naturellement avec les autres animaux ni avec les gens.
A condition de ne pas chercher à en faire des toutous qui vous suivent partout et vous mangent dans la main.
Respectez les béliers et ils vous respecteront, ça n'est pas plus compliqué que ça dans l'immense majorité des situations.

Je dirais c'est pas un question de respect mais à être considéré neutre...

kanisha a écrit:

je dirais c'est pas un question de respect mais à être considéré neutre...  

Je suis d'accord. Ne pas interférer plus que nécessaire dans la vie du troupeau, c'est une marque de respect pour les moutons. Il faut savoir rester en retrait et les regarder vivre entre eux, plutôt que de chercher à les attacher à soi.

pour certains l'idée de respect implique à reconnaitre le dominance ou infériorité d'un ou l'autre, ce n'est pas le cas entre les béliers et les humains.

Effectivement, ce n'est pas dans ce sens que je parlais de respect.
On est bien d'accord, mon bélier ne m'a jamais reconnue comme son chef.
Mais il n'essaye pas non plus de me commander (ni de me virer de son pré).
Chacun vit sa vie.

TOBY NOIR a écrit:

Au fait, Rûd : Fort d'une expérience malheureuse : Ne jamais saisir brusquement le bélier par les cornes, du moins, ne jamais lui imposer une rotation trop forte du cou, sous peine d'une syncope... Je ne sais plus quel ami du Mouton d'Ouessant vétérinaire nous l'avait fort bien expliqué. (Irrigation du cerveau). Le bélier est très puissant de cette partie du corps, mais très faible en cas de rotation exagérée.

Merci pour l'info, je ne savais pas !
De toute façon, vu l'effet nul que ça a eu sur lui, je ne l'ai pas refait (et donc une autre bonne raison de ne pas le refaire).

Pour le reste, j'ai conscience que vouloir faire "copain-copain" avec Edelweiss est, dans un certain sens, un irrespect de ce qu'il est.
Mais, comme je progressais bien avec les brebis et que j'en suis arrivé au stade de "brebis de compagnie", j'ai juste fait la même chose avec lui.
Pour moi, c'était un "mouton"... comme mes brebis.

Les mises en garde que j'ai pu lire à l'époque vis-à-vis de mon petit bélier prennent maintenant du sens pour moi.

Bof... on est tous passés par là...