Ane non alors...

Bonjour,
Nous ne voulions pas que notre âne reste seul donc nous avons opté pour deux béliers d'Ouessant de l'année.
A leur arrivée dans la prairie, direction le dessous des arbres au pied de la haie, normal, le voyage en fourgonnette c'est quelque peu stressant et puis la nuit tombait, on verrait plus clair demain.
Le lendemain il m'a fallu un petit moment pour les trouver tous les deux planqués sous la haie loin l'un de l'autre.
En réalité, Guismo notre âne dès qu'il le pouvait les coursait jusqu’à les attraper pour finir par les secouer comme des pruniers... au point que l'un des deux, le plus fort d'ailleurs, traînait la patte. Ne voulant pas que cela finisse au massacre nous avons donc séparé l’âne des moutons.
Bon, il sont dans une partie du pré depuis une semaine, la patte va mieux et ils sont beaucoup plus vifs, je pense les réintroduire dans le même espace que l'âne. Je pense faire une chicane accessible seule des moutons pour qu'ils puissent à leur guise réintégrer si besoin leur espace protégé.
J'espère que tout cela n'était que des manifestations de curiosité et que tout va rentrer dans l'ordre.
Avez vous vécu des expériences similaires ?

Non, mais par principe, même avec des animaux de même espèce, même race, on doit les introduire progressivement, après qu'ils aient eu le temps de faire les présentations. Il est normal que l'âne ai cherché à chasser des intrus de son territoire. Les laisser quelques temps de part et d'autre d'un grillage, le temps qu'ils se sentent et s'observent eût été préférable. Les 2 espèces étant curieuses, ils n'auraient traîné pour se "renifler le museau". Ensuite, une fois que la confiance est instaurée, procéder à la mise en contact progressivement, peut-être même en tenant l'âne en longe. Voilà l'avis d'un modeste amateur, maintenant, quelqu'un de plus spécialiste aura-t'il un avis plus éclairé.

Je ne suis pas spécialiste, je n'ai jamais eu d'âne, mais je me permets de raconter deux de mes mésaventures.

J'ai assisté une fois à un spectacle qui m'a glacé le sang. Pendant notre jogging (lointaine période) avec mon ami, on a entendu des cris qui m'ont filé des frissons. Je suis allée voir en catastrophe : un âne (non castré) tenait dans sa bouche le cou d'une chèvre qui bêlait à tue-tête. Histoire de peaufiner le tableau, un bouc essayait de la prendre. J'ai pas pu m'empêcher de faire de l'anthropomorphisme... C'était une vision d'horreur !
Et cet âne la prenait pour une marionnette. Elle saignait... bref, je suis allée chercher du secours dans la ferme à côté. Le mec très gentil m'a suivi et quand on est arrivé la chèvre se tenait éloignée de l'âne. Tout était rentré dans l'ordre.
Plus tard, j'ai vu l'âne attaché à une corde Enfin au moins la chèvre avait la paix.

Autre expérience vécue : un voisin éleveur de moutons se plaignait de retrouver sans arrêt des moutons morts dans son pré. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait jusqu'au jour où mon père a vu clairement l'âne du troupeau en attraper un et le mettre en pièces. L'éleveur ne voulait pas y croire et pourtant...

Bref, tout ça pour dire que l'âne n'est pas forcément un animal paisible. Les entiers peuvent même être très agressifs en période de rut.
Il est vrai aussi que les ânes sont connus pour chasser les chiens errants et autres bêtes qui ne lui sont pas familières.

Comme dit Zézé, il faut impérativement y aller progressivement et surveiller. Peut-être que tout ce petit monde s'entendra. Mais prudence, prudence.

D'accord avec Zézé et Misatis.
J'ajouterais qu'il ne me paraît pas bon de lâcher, comme ça, deux nouveaux arrivants dans un grand pré. Ma méthode: je commence par les enfermer dans leur bergerie le temps qu'ils la connaissent et qu'ils se rendent compte qu'ils ont un refuge en cas de problème. J'ai même fait un petit enclos autour de la bergerie avec vue sur leur pré de telle manière qu'ils puissent se situer quand ils sont lâchés dans le pré. Je crois qu'avec les animaux, il faut tout faire progressivement.
Je suis entrain de créer un petit pré pour que ma prochaine brebis puisse y paître le temps de faire connaissance avec ses prédécesseurs dans les lieux. Il jouxtera le petit enclos.
Quant aux ânes, je ne les connais pas.

Principe de précaution. Il ne faut quand même pas être sorti de Saint-Cyr, pour deviner ce qui devait arriver... n'importe quel éleveur applique au moins ce principe : Ne pas confronter des animaux sans qu'une accoutumance puisse se faire.
Déja entre brebis, il y a une hiérarchie qui s'installe... mais les conséquences sont minimes, quelques coup de tête, et chacun est a sa place.

Tu as de la chance que ton âne n'ai pas  fait plus de dégâts.

 

Nous, on a fait pareil.
On n'avait pas la place de les séparer. L'âne a couru derrière en arrivant et puis après avoir surveillé RAS.
Mais y'a toujours un "mais", l'âne s'est accaparé la cabane, et vire les moutons et chèvres, donc j'ai créé une petite porte et séparé la cabane en deux.

Par contre, le bouc voulant faire le malin devant l'âne se dressait sans arrêt devant, en début de semaine on l'a trouvé avec les poils du cou tout ébouriffés et lui tout affolé.

Et en fait on l'a vu faire dès qu'il y a à manger, il est "méchant" et même Chups qui passe a failli se faire attraper, donc je vais fabriquer un deuxième râtelier de leur coté.
Et surveiller.

J'ai des ânes et des Ouessant, les Ouessant peuvent passer sous les clôtures mais pas les ânes, donc pas de problème...

Merci pour toutes ces réponses...

... même si je ne suis pas sorti de Saint-Cyr, sur le forum aussi il faut un temps d'adaptation apparemment, sinon c'est coup de corne assuré...  

Pour le moment, ils s'apprivoisent à travers le grillage il semblerait que les moutons veulent explorer le reste du pré, pour ce qui est de l'âne il regarde tout cela avec un œil bienveillant.

Voilà une heureuse nouvelle. Faites que ça dure.

misatis a écrit:

J'ai assisté une fois à un spectacle qui m'a glacé le sang. Pendant notre jogging (lointaine période) avec mon ami, on a entendu des cris qui m'ont filé des frissons. Je suis allée voir en catastrophe : un âne (non castré) tenait dans sa bouche le cou d'une chèvre qui bêlait à tue-tête. Histoire de peaufiner le tableau, un bouc essayait de la prendre. J'ai pas pu m'empêcher de faire de l'anthropomorphisme... C'était une vision d'horreur !

Euuhh, peut être que l'âne avait conclu un pacte avec le bouc ? Il devait lui tenir la chèvre le temps qu'il la prenne ?         Ok, c'est bon, je sors.

topfe62 a écrit:

Merci pour toutes ces réponses...

...même si je ne suis pas sorti de Saint-Cyr, sur le forum aussi il faut un temps d'adaptation apparemment, sinon c'est coup de corne assuré...