Castration: conseils et avis...

Personnellement, j'ai déjà effectué plusieurs castrations à l'aide d'une pince Burdizzo et sans sédatif. C'est rapide, simple et efficace... Je l'ai fait aussi bien sur un agneau de 3-4 mois que sur un bélier de 3 ans. Les mâles n'ont pas eu l'air de souffrir le martyr et se sont très vite remis de leurs émotions...

Bonjour,

Si tu souhaites faire castrer un agneau, la sédation n'est effectivement pas systématique, surtout avec l'utilisation de la technique de l'élastique. Tu pourrais te renseigner auprès de ton vétérinaire pour savoir si il réalise les castrations sur les jeunes agneaux et quelle technique il utilise.

Par contre, si tu souhaites faire stériliser un bélier adulte, tu devras le faire sédater par un vétérinaire qui réalisera lui même l'acte de castration.

Je t'ai trouvé des sujets qui traitent de la castration (ils sont nombreux sur le forum, il faut utiliser l'onglet "recherche" pour les trouver) :

- Castration chez le bélier adulte : ici !

- Castration à l'élastique chez l'agneau : là ! et ici ! et encore là !

J'ai essayé la pince Burdizzo lorsqu'on m'a donné "le petit Caporal" (âgé au maximum de deux ans), un bélier issu d'un élevage affamé pour cause du trés grand âge de son propriétaire, donc il était maigre et pas très vigoureux...
Cependant, puisqu'il s'agissait d'un entier, mon autre entier avait décidé de lui imposer sa domination avec beaucoup d'énergie... à chaque choc, le pauvre Caporal tombait à la renverse et je me demandais dans quel état il allait se redresser...
Si je voulais l'intégrer au troupeau, il fallait lui supprimer ses attributs masculins, pas d'autre solution, alors puisque mon mari possédait une pince Burdizzo, nous avons décidé de nous en servir.

Deux pincements écrasants de chaque côté, légèrement chevauchants histoire de laisser les flux sanguins circuler encore un peu dans un mouvement de zig-zag, mais tout en condamnant la tuyauterie sexuelle.
ni trop haut ni trop bas, pour ne rien abimer d'autre que cette tuyauterie sexuelle.
Le pauvre animal est resté prostré de longs jours, il mangeait normalement mais semblait vouloir bouger le moins possible, j'ai terriblement regretté d'avoir osé accomplir un tel geste sur cette petite bête et je me suis jurée ne plus jamais y recourir, quitte à devoir multiplier les parcs pour séparer mes animaux.

Efficace, certes, ça l'a été, les bourses sont restées vivantes puisqu'elles étaient encore irriguées, mais elles se sont très lentement ratatinées, les testicules à l'intérieur ont mis plusieurs mois à disparaître (probablement pas complètement) et ce bélier ne peux plus saillir aucune brebis, il a tout de même quelques attirances à l'égard des brebis en chaleur, mais sans grande conviction.
Et lorsque tout le troupeau est réuni, il fait parti du clan des garçons, il se bat même un peu à l'occasion lorsque ça s'échauffe lors de diverses retrouvailles.

Depuis cette malheureuse expérience, j'ai toujours pensé que cette pince était un objet de torture, mais tu écris, Thomas, que ça s'est bien passé chez toi, alors du coup je me demande où était mon erreur...
Enfin, quoi qu'il en soit, je n'utiliserai plus cette pince.

Dernière castration ce matin, à l'élastique, 8 en tout cette année.

Je les ai toutes faites lorsque j'étais absolument certaine que les testicules étaient bien descendues, et complètement, pas de testicules en cours de descente, non, vraiment en bas !
Et là, j'ai compris qu'il n'y a pas d'âge vraiment certain, le plus jeune avait un peu moins de 4 semaines, le plus vieux, exactement 5 semaines révolues.
Plus jeune, j'ai constaté que les testicules n'étaient pas nettement bien arrondies au bout des sortes de liens qui les retiennent à l'abdomen, il leur manquait une sorte de gonflement qui me permettait d'être certaine que l'élastique allait bien se caler du bon côté.
Deux conseils: couper les quelques poils à l'entour avant la pose et éviter de coincer les petits tétons dans l'élastique, il y a la place.

J'en ai profité comme à chaque fois pour vérifier les élastiques déjà posés, pour éventuellement les asperger de Bétadine, et là, surprise, le premier qui avait pu profiter de cette manipulation diabolique n'avait plus qu'une jolie cicatrice, plus rien ! au bout d'exactement un mois.

Juste après la pose, les agneaux ont mal, c'est incontestable, ils se couchent et se relèvent et se recouchent et se relèvent, etc... puis s'isolent non loin du troupeau en attendant que ça leur passe... Il semblerait que ça commence à s'insembliliser au bout d'environ dix heures, et le lendemain, ils font à nouveau partie de la bande des copains, sans être très joueurs, mais ils se ré-intègrent. Au bout de trois ou quatre jours, ils jouent comme les autres...
Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sentent plus rien, mais ils jouent.

Puis la partie isolée se sèche jour après jour, et au bout d'un mois, comme j'ai pu le constater ce matin, cette partie séchée s'est détachée.

Je suis admirative, Marguerite ! J'ai bien conscience que tu n'as pas d'autre choix que de mettre la main à la pâte étant donné la taille de ton troupeau, mais tout de même, je serais bien incapable de faire tout ce que tu fais !   

Quel respect pour tes bêtes, tes moutons ont bien de la chance de naitre chez toi !

J'ajouterais que le plus jeune qu'ils pourraient être fait le moins douloureux il  me semble. J'ai eu qu'un qui avait l'air perturbée après la mise en place de l'élastique. De préférence je  les fait environs le vingtième jour.  

Au sujet d'infection par la plaie, mes brebis sont vacciné contre les maladies clostridiales incluant la tétanos un mois avant la mise bas donc les agneaux profit de cet vaccination pour être encore protégé contre la tétanos jusqu à l'âge de deux mois.

Je vais ouvrir un cabinet " pro de la coucougnette ouessantine "...   

Kanisha, je préfère être certaine que c'est réussi plutôt que de chercher un peu moins de douleur, je sais que ce n'est pas sympa mais je ne vois pas l'intérêt de faire mal quand même pour au final risquer d'avoir une castration ratée.
et une castration ratée, c'est un agneau qui finit dans le congélateur dans les quelques mois à venir.

Alors que bien castré, il semble intéresser les acheteurs, c'est ce que j'ai découvert cette année, tous mes castrés sont vendus ou réservés.
Les femelles se vendent très bien, très vite. Les castrés se vendent moins vite mais petit à petit tous (e prix de 50 euros y est peut être pour quelque chose). Les entiers se vendent mal, peut être faut il attendre quelques mois pour vérifier l'orientation du cornage, ce qui fait que si le cornage est médiocre, tu te retrouves avec ton bélier sur les bras...

Une photo de mon petit Caporal, castration à l'âge d'environ deux ans, d'où les cornes.

T'as raison Marguerite c'est pour ça que je ne joue pas avec l'élastique avant que je suis sûr  tout est bien au bon endroit.  La sélection pour  cornes est un travail où  il faut être patient mais comme toi j'ai trouvé ceux qui sont sélectionné  à  être castré manque pas de foyers comme animaux de compagnie.

marguerite a écrit:

  je vais ouvrir un cabinet " pro de la coucougnette ouessantine "...   

Est-cece que tu pourrais rajouter en slogan en dessous : "pour ne plus avoir les boules d'entrer dans votre pré, enlevez-les leur !"

       Couic couic couic    planquez vous ou nous sortons notre élastique   ...

Pauvres pitchounets, je ne sais pas s'ils sont d'accords avec l'idée d'avoir de la chance de naître chez moi.